"Avent et Migrants" veut être un espace de réflexion sur des sujets de grande importance sociale et humaine, avec une attention particulière à la condition des migrants.

Il s'agit d'une initiative du Réseau International des Migrants et Réfugiés de l'USG, qui nous accompagne pendant ce temps d'Avent.

Chaque semaine, nous explorerons un aspect différent de leur expérience de vie à la lumière de l'Évangile, qui nous guide dans notre cheminement vers Noël, dans le but de sensibiliser et de renouveler notre engagement envers ceux qui sont contraints de quitter leur terre natale.

Lors de la troisième semaine, le commentaire sur l'Évangile de Luc (3,10-18) est présenté par Sr. Janete Ferreira, mscs.

L'Évangile du troisième Dimanche de l'Avent nous présente le changement de vie que Jean proposait à tous ceux qui le cherchaient sur les rives du fleuve Jourdain. Ce changement devait se traduire par un véritable changement d'attitudes. Les déclarations de bonnes intentions ne suffisent pas ; la conversion doit se manifester par des gestes concrets.

Cependant, les gens demandaient des indications plus précises. L'Évangéliste raconte qu'ils demandaient : "Que devons-nous faire ?" Cela traduit la disposition à repenser sa propre vie et à accueillir la proposition de salut venant de Dieu. Dans sa réponse, Jean ne demande pas de gestes pieux ou de pratiques religieuses particulières ; mais il propose des actions très concrètes qui vont dans le sens d'une vie plus humaine, plus juste et plus fraternelle.

Nous pouvons observer dans cet Évangile que les "fruits de la conversion" que Jean demande concernent les comportements et les attitudes envers le prochain. La meilleure façon de préparer le chemin du Seigneur qui vient est simplement de prendre soin de notre attitude envers nos frères et sœurs ; la meilleure façon de préparer le monde pour accueillir le Salut venant de Dieu est de construire une société plus juste, plus solidaire, plus fraternelle.

En appliquant cet Évangile du point de vue du migrant et du réfugié, nous pouvons dire que 281 millions de migrants à travers le monde ont quitté leur lieu d'origine et certainement beaucoup d'entre eux font partie de ceux qui souffrent de la faim parce que certains monopolisent les biens qui appartiennent à tous. Nous sommes appelés à répondre avec miséricorde à nos frères et sœurs migrant(e)s et réfugié(e)s.

Le Pape François nous dit que la réalité de la migration aujourd'hui est "une blessure qui crie vers le ciel ; nous ne voulons pas que l'indifférence et le silence soient notre réponse."

Que, en ce temps de l'Avent, en nous préparant à accueillir le Seigneur qui vient, nous nous disposions à un changement qui se traduise par une nouvelle manière de voir les personnes migrantes et réfugiées et d'accueillir chaque frère et chaque sœur que Dieu place sur notre chemin.

Que la joie du Dieu migrant qui vient jusqu'à nous soit notre espérance!