"Avent et Migrants" veut être un espace de réflexion sur des sujets de grande importance sociale et humaine, avec une attention particulière à la condition des migrants.

Il s'agit d'une initiative du Réseau International des Migrants et Réfugiés de l'USG, qui nous accompagne pendant ce temps d'Avent.

Chaque semaine, nous explorerons un aspect différent de leur expérience de vie à la lumière de l'Évangile, qui nous guide dans notre cheminement vers Noël, dans le but de sensibiliser et de renouveler notre engagement envers ceux qui sont contraints de quitter leur terre natale.

Lors de la quatrième semaine, le commentaire sur l'Évangile de Luc (1,39-45) est présenté par Sr. Lisa Buscher, RSCJ.

"Dans l'Évangile de Luc d'aujourd'hui, Marie part en hâte...

Partir « en hâte » est une expérience familière pour celles et ceux qui cherchent un refuge - courir vers la famille et les amis pour les réconforter et les soutenir dans leur incertitude et leur confusion.

Pour les personnes en déplacement, « partir en hâte » signifie souvent fuir la violence, les menaces et les souffrances inimaginables qui les empêchent de rester. Au cours de leur périple de plusieurs milliers de kilomètres en bus, en train ou à pied, ces hommes, ces femmes et ces enfants sont souvent « accueillis » par davantage de cruauté et de procédures qui les empêchent d'atteindre le soutien et la sécurité qu'ils recherchent. Il s'agit d'un processus vicieux de déshumanisation qui perpétue la violence et la souffrance qu'on fuit.

Dans les moments d'incertitude et de lutte, la norme est de se tourner vers les personnes qui nous sont chères pour nous aider à faire face aux circonstances de la vie. Mais pour les personnes en déplacement, ce n'est pas le cas.

La semaine dernière, nous avons célébré la Journée internationale des migrants, le 18 décembre, alors que plus de 120 millions de personnes sont déplacées de force dans le monde. Il y a 120 millions de Marie qui se hâtent vers des lieux d'accueil sûrs et compatissants en ce moment.

Puisse l'Esprit continuer à remuer et à déranger chacun d'entre nous jusqu'à ce qu'il y ait plus d'Élisabeth parmi nous pour accueillir nos frères et sœurs avec une compassion bienveillante, en rencontrant avec joie et en accueillant ceux qui se hâtent... car c'est alors que nous reconnaissons Dieu au milieu de nous.