Vulnérabilité et Synodalité : dernière étape de l'Assemblée de la UISG

Le thème de l'Assemblée de la UISG 2022, "Embrasser la vulnérabilité dans le parcours synodal", a été développé à travers 3 phases distinctes : deux réunions en ligne, une réunion en face à face à Rome (également disponible en ligne) et une réunion finale, qui a eu lieu le 11 juillet et à laquelle près de 300 Supérieures générales ont participé.

Sr Nadia Coppa, Présidente de la UISG, a ouvert la réunion par les mots de bienvenue :

"Nous sommes très heureuses de la participation active et proactive de chacun d'entre vous sur le parcours de l'Assemblée de la UISG. Le thème nous a mis au défi et nous a passionnés en même temps. Il nous a transformés. Nous sommes passées par un véritable processus de discernement et nous avons appris que la Synodalité n'est pas une idéologie, mais la nature même d'être des femmes consacrées. La Synodalité nous pousse à passer du "je" au "nous". En cheminant ensemble, nous allons plus loin. 
La Synodalité nous amène à assumer notre vulnérabilité en toute chose. Ce parcours a été un espace de rencontre génératif pour nous et pour changer le monde ; nous pouvons le voir comme un espace prophétique. Notre amour synodal révèle l'amour de la Trinité".

L'objectif de cette dernière réunion était de réfléchir au projet que la commission de la UISG et de l'USG, composée de quatre théologiens (deux sœurs et deux pères), et de rédiger comme une synthèse des contributions des Conseils généraux de l'UISG et de l'USG à l'enquête sur la Synodalité.

Les participants avaient reçu le document avec des questions de réflexion avant la réunion : 

• 1.    Que voulez-vous affirmer dans le document ?
• 2.    Qu'est-ce qui pourrait manquer ou nécessiter une plus grande attention ?
• 3.    Comment pouvons-nous, en tant que membres de la UISG, faire évoluer/transmettre le document final ?

Trois des quatre théologiens qui ont préparé le projet de synthèse et ont présenté quelques commentaires généraux.

Sr. Maria Cimperman, RSCJ a partagé :

"Nous avons tout lu !  Même quand c'est arrivé dans une enveloppe !

La vie religieuse a quelque chose de très important et d'essentiel à offrir à cette époque et au processus synodal. Avec les changements massifs qui nous entourent, notre témoignage, notre capacité à collaborer, notre ouverture à la conversion, la transformation est significative. La modélisation - apprendre comment faire mieux - un style synodal de leadership et de partage de ces efforts est essentiel (nos échecs sont des apprentissages et les nouvelles méthodes offrent un élan pour de nouvelles possibilités)."
 

Sr Gemma Simmons, CJ :

"En lisant les rapports des congrégations, ce qui est apparu avec force, c'est le niveau de consensus dans le monde entier.  Parfois, il était clair qu'il s'agissait de la voix d'un continent particulier, mais très souvent, les religieux parlaient d'une seule voix à travers les continents.  Pour moi, il s'agissait de la voix de l'Esprit, "parlant aux églises", mais aussi aux religieux eux-mêmes.  

S'il y avait une forte critique des aspects de la vie ecclésiale (hiérarchie, cléricalisme, abus de toutes sortes), il y avait aussi une puissante autocritique de la façon dont l'autorité est exercée au sein de la vie religieuse elle-même.  Là où il y a un manque d'autorité collaborative et participative, il y a une infantilisation des membres qui conduit à une stagnation de l'esprit et des structures.  La voix synodale s'adresse autant à nous, religieux, qu'aux autorités ecclésiastiques.  Notre tâche consiste maintenant à écouter et à répondre..."

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Le père Orlando Torres, SJ, a souligné que "dans les réponses, il y a beaucoup de désirs concernant la Synodalité, qui sont, en même temps, des défis pour tous. Je suis conscient que le cléricalisme crée des situations qui peuvent conduire à des abus. La synodalité nous invite à collaborer, pour cela nous avons besoin de temps, de patience et d'humilité"

Dans l'enquête que la UISG et l'USG avaient envoyée il y a plusieurs mois, les congrégations étaient invitées à réfléchir sur ces points :
•    Évoquer des histoires de Synodalité dans leurs instituts ; 
•    Découvrir les graines de la Synodalité qui existent déjà, et les mauvaises herbes qui la menacent ; 
•    Oser formuler un grand rêve de Synodalité et les conceptions possibles qui le rendent réalisable ; 
•    Formuler certaines des implications de cette réflexion pour la vie consacrée ; ainsi que ses implications pour la vie et la mission de l'Église.

Pour la première fois, l'Assemblée de la UISG a expérimenté cette nouvelle modalité : plus de 700 Supérieures se sont inscrites ; toutes ont pu profiter des textes des conférences. L'ensemble du parcours a totalisé plus de 50 heures de rencontres avec les Supérieures, avec plus de 25 intervenants ; plus de 30 entretiens avec des Sœurs sur le thème de la vulnérabilité et de la Synodalité. 

Il est maintenant temps de récolter les fruits de cette année et de poursuivre le parcours synodal, en tant que religieuses, avec l'Église mondiale.

Bureau de la communication de la UISG

Lire le message écrit par les Sœurs auditrices lors de la session plénière à Rome